Évaluation de l’« Analgesia Nociception Index » chez des volontaires sains éveillés - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
La mesure de l’analgésie peropératoire demeure un concept élusif en anesthésie. Elle est basée sur les changements des signes vitaux, peu spécifiques ou sensibles. D’autres paramètres physiologiques estiment la balance analgésie/nociception, dont la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC). La VFC corrèle avec le tonus du système nerveux autonome et a été utilisée pour évaluer des stimuli nociceptifs. Le PhysioDoloris™ (MDoloris Medical Systems SAS, Lille, France) est un moniteur qui a été développé pour convertir la VFC en une échelle numérique (Analgesia Nociception Index), où des valeurs élevées représentent un tonus parasympathique dominant, soit une faible nociception. Cet outil a été étudié avec différents stimuli chirurgicaux sous anesthésie générale. L’ANI diminue à la suite de stimuli douloureux et augmente après l’administration d’analgésiques, mais une importante variabilité interindividuelle persiste. Aucune étude n’a évalué l’ANI comme outil de surveillance de la nociception chez des patients éveillés. Nous avons émis l’hypothèse qu’il existe une corrélation négative entre l’ANI et une échelle verbale analogique (EVA) de douleur chez des volontaires sains soumis à des stimuli douloureux.
Matériel et méthodes |
Vingt-trois volontaires ont consenti à participer à l’étude. Chaque sujet est installé en décubitus dorsal dans une salle d’opération calme, avec couvertures chaudes et yeux bandés. Les signes vitaux sont surveillés et l’ANI enregistré en valeur instantanée et moyennée sur 2minutes. Des électrodes cutanées sont placées sur le nerf ulnaire gauche. Tous les paramètres sont d’abord évalués sans stimulation. Puis, les volontaires reçoivent un stimulus électrique de 2Hz et d’intensité allant de 0 à 30mA par paliers de 5mA. Chaque palier dure 3minutes, les volontaires évaluent leur douleur aux minutes. Pour chaque palier, l’ANI moyen de la dernière minute est corrélé à la moyenne des 3 EVA (Coefficient de Pearson et régression linéaire), ce qui constitue l’issue primaire. Une corrélation secondaire est calculée entre l’ANI et l’intensité du courant. La relation entre les signes vitaux et les EVA est aussi analysée.
Résultats |
L’ANI est analysé en valeur absolue et en variation de la ligne de base avant les stimulations. Il existe une corrélation faible mais significative entre l’EVA et l’ANImoy (coefficient de Pearson : –0,089 ; IC : –0,192 à 0,014 ; p=0,045). La corrélation est plus forte entre l’EVA et le ΔANImoy (coefficient de Pearson : –0,174 ; IC : –0,272 à –0,072 ; p<0,001 ; Pente de régression linéaire : –0,586, IC : –0,930 à –0,243 ; p<0,001). L’intensité du courant ne corrèle pas avec l’ANI. Les signes vitaux ne varient pas significativement avec l’EVA ou l’intensité du courant (Fig. 1).
Discussion |
Il y a une corrélation faible mais significative entre l’ANImoy et les scores de douleur. L’ANI parait plus sensible que les signes vitaux pour détecter une augmentation de douleur. Plusieurs facteurs, tels le mouvement ou la respiration, peuvent interférer avec la mesure de l’ANI chez le sujet éveillé, malgré l’effort pour minimiser les stimuli autres que la douleur. Cette étude révèle le besoin de valider l’ANI comme moniteur de nociception, surtout chez les patients sous anesthésie générale chez qui les confondants à la mesure de l’ANI sont minimaux.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 1 - N° S1
P. A20-A21 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?